Tacite reconduction : De quoi s’agit-il exactement ?

La loi française indique que la tacite reconduction se réfère à une formule juridique qui a pour objectif de renouveler un contrat automatiquement si aucune partie ne soumet le souhait de l’arrêter. 

Ainsi, la tacite reconduction ne s’applique pas qu’à un seul type de contrat, mais elle va concerner plusieurs contrats comme les baux commerciaux, les contrats d’assurance ou encore les baux d’habitation. Comme vous pouvez vous en douter, cela peut comporter un certain avantage, mais en même temps être contraignant dans certains cas. 

À première vue, la tacite reconduction semble être plutôt simple à comprendre. Toutefois, il y a certains détails à prendre en compte afin de se protéger lors de la signature ou de la résiliation d’un contrat, quel que soit le type. 

La tacite reconduction : Quelle est sa définition exacte ? 

Dans le système juridique français, la tacite reconduction implique un mécanisme juridique appliqué à un contrat d’une durée déterminée en le renouvelant lorsqu’il arrive à terme, et cela, sans que les parties concernées aient conclu un nouveau contrat. 

Elle peut survenir à la suite du comportement des parties qui continuent d’exécuter le contrat bien que celui-ci soit arrivé à terme. Lorsque c’est le cas, le contrat est renouvelé pour une durée indéterminée avec les mêmes termes indiqués lors de sa signature. De même, la tacite reconduction découle très souvent d’une clause de tacite reconduction indiquée dans le contrat et qui indique que celui-ci sera reconduit pour la même durée. 

Néanmoins, les parties peuvent s’y opposer avant la fin du terme. 

La tacite reconduction s’applique la plupart du temps dans les contrats entre professionnels et consommateurs ou non-professionnels, mais dans tous les cas, le professionnel doit impérativement avertir le consommateur ou le non-professionnel lorsque le contrat tacitement renouvelable arrive à échéance. Le consommateur ou le non-professionnel devra aussi être tenu informé qu’il peut rejeter la reconduction du contrat soit trois mois avant ou un mois avant le terme.

Les contrats concernés par la tacite reconduction

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Parmi les contrats concernés par la tacite reconduction, on retrouvera notamment les contrats d’adhésion tels que :

  • Les baux commerciaux ; 
  • Les contrats d’assurance ;
  • Les baux d’habitation ; 
  • Les contrats bancaires ; 
  • Les contrats de téléphonie. 

La durée de ces contrats est généralement variée, pouvant déboucher sur un contrat d’un an et aller jusqu’à six ans.

La tacite reconduction : Que faut-il faire pour l’éviter ? 

Lorsqu’un consommateur ou un non-professionnel ne souhaite pas être soumis à la tacite reconduction, une solution s’offre à lui, qui est de demander à l’émetteur d’exclure la tacite reconduction du contrat. Bien évidemment, ils ne sont pas obligés de l’accepter. 

Toutefois, selon la loi Chatel, au moment de l’adhésion du contrat, l’émetteur se doit d’informer le consommateur ou non-professionnel de la nature du contrat et de la présence de la tacite reconduction. L’émetteur devra par ailleurs avertir le consommateur ou non-professionnel par courrier, lorsque la date d’anniversaire du contrat approche. Ainsi, le client peut choisir de le résilier ou pas. 

Quant à la résiliation d’un contrat soumis à la tacite reconduction, il faudra que le client respecte les conditions imposées par l’émetteur. Elles sont habituellement clairement indiquées dans les conditions de vente d’un contrat. 

De même, il faut savoir que dans le cas où l’émetteur du contrat n’informerait pas le consommateur ou non-professionnel de la date d’anniversaire, celui-ci possède toute la liberté requise de résilier le contrat lorsqu’il le souhaite.